Massàlik al Jinàn Les Itinéraires du Paradis Traité de soufisme – CHEIKH AHMADOU BAMBA

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Le Cheikh Ahmadou Bamba né en 1270h / 1852 au Baol, province du Sénégal. Son vrai nom est Ahmed ibn Mohamed Ibn Habiboullah Ibn Mahram Ibn Habiboullah Ibn Mohamed El Kebir Ibn Said Ibn Othman (en langue Wolof Osman). Osman fut le premier de la famille à parler la langue Wolof. Ils sont des Chérifs Idrissides descendants de Seyidina Hasen Ibn Ali ibn Abi talib. Leur nom defamille est Al Bekki « le Mecquois ». La langue wolof le prononce M‟Backé. Le Cheikh signe ses écrits: «Ahmad El Bekki ».Une branche de la famille est toujours en Mauritanie, ce sont la famille «Modenalla » descendant de Seyidna Idriss le fondateur du Royaume Idrisside au Maroc.Les généalogistes maures sont unanimes sur la descendance chérifienne du Cheikh Ahmadou Bamba.Par sa mère Mériem Bousso,surnommée « Jaratu Allah » « la protégée d‟Allah » qui est aussi une descendante du prophète (PSL) par son aïeul Sidi Abdelkader Jilani. La famille Bousso et la famille M‟Backé sont des cousins qui vivaient à Tchemsa en Mauritanie avant d‟émigrer vers le Sénégal. Ils habitaient le Fouta Toro avant de s‟installer au Baol.

Né à Mbacké-Baol, ville fondée par son arrière-grand-père Maharame Mbacké dans le royaume de Baol, fils du marabout de la confrérie de la Qadiriyya – la plus ancienne du Sénégal – Mame Momar Anta Sali Mbacké, et de Mame Diarra Bousso, Ahmadou Bamba est un musulman soufi ascétique et mystique qui écrivait sur le tawhid, le fiqh et le tassawouf ainsi que la grammaire. Il est également l’auteur de nombreuses fatwas au Sénégal et en Mauritanie (notamment sur la théologique islamique et la récitation du coran). La plus grande partie de son œuvre écrite est mystique et consacrée principalement à la glorification de Dieu, des prières et éloges sur le prophète Mahomet.

Il prêche avec succès la paix et promet le salut à ses disciples qui se seraient conformés à ses recommandations qui sont celles de Dieu et de son prophète dans l’islam. Il fonde la ville de Touba (Sénégal) en 1887. Plusieurs guides religieux qui voyaient leurs disciples rejoindre Cheikh Ahmadou Bamba cherchèrent alors à susciter la méfiance des colons à son égard en lui prêtant des intentions de jihad. Il est convoqué par les autorités coloniales, qui le font séjourner dans une cellule à Saint-Louis, siège du gouverneur de l’Afrique-Occidentale française (AOF), avant de l’envoyer en exil, en 1895, au Gabon. Son frère Mame Thierno Birahim Mbacké supplée à son absence auprès de sa famille et de la communauté mouride. L’administration coloniale justifie alors sa décision en affirmant :

« Il ressort clairement du rapport que l’on a pu relever contre Ahmadou Bamba aucun fait de prédication de guerre sainte, mais son attitude, ses agissements, et surtout ceux de ses principaux élèves sont en tous points suspects1. »

Il retourne à Dakar en 1902, après 7 ans et 9 mois d’exil au Gabon dans la forêt équatoriale, et est acclamé par la foule1 alors que beaucoup pensaient qu’il y était mort. L’administration coloniale tente à nouveau de l’arrêter, en envoyant des tirailleurs et des spahis, mais ses disciples (talibé) le protègent1. Il est finalement arrêté l’année suivante (1903) et amené pendant quatre ans en Mauritanie.

Après 1910, les autorités françaises réalisent que cheikh Ahmadou Bamba ne désire pas la guerre. Serigne Touba refusa la Légion d’honneur que lui décerne l’autorité coloniale se détournant ainsi des honneurs mondains. Son mouvement prit de l’ampleur en 1926 quand la construction de la Grande Mosquée de Touba, où il est inhumé, commença. Son tombeau est un lieu de pèlerinage. Après son rappel à Dieu, la communauté s’organisera autour de son fils aîné.

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