la voie du tassawuf- al-alawi

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Sidi Ahmād Ibn Mustāfā al-‘Alāoui (Al Alaoui) (en Arabe : سيدي أحمد بن مصطفى العلاوي ) , né en 1869 à Mostaganem en Algérie et mort en 1934 à Mostaganem en Algérie au sein d’une famille Arabe Chérifienne originaire de Mostaganem dans l’Algérie occidental est un maître soufi algérien (cheikh tarîqa), il est le fondateur de l’un des plus importants mouvements soufis du XXe siècle, la tarîqa ‘Alawiyya, une branche de l’ordre Chadhiliyya.  Selon son acte de naissance, Ahmad b. Mustafâ al-‘Alawî est né le 13 octobre 1869 à Mostaganem et décédé le 14 juillet 1934 à Mostaganem, ville de l’ouest de l’Algérie. Issu d’une famille noble dont l’un des ancêtres était un cadi originaire d’Alger, il fut principalement éduqué par son père. Le jeune Ahmad maîtrisait assez mal l’écriture et n’eut le temps d’apprendre par cœur que quelques sourates du Coran. Ce type de transmission familiale, surtout basé sur l’acquisition des « nobles caractères » (makârim al-akhlâq), ne doit pourtant pas être sous-estimé, car c’est bien cette éducation de base fondamentale qui lui permettra ultérieurement d’accéder au savoir aussi bien exotérique qu’ésotérique. La situation financière de sa famille étant préoccupante, il commença à travailler assez jeune dans l’artisanat de la chaussure. Son père mourut alors qu’il n’avait que 16 ans. C’est de cette époque que datent à la fois son rattachement au soufisme, dans une branche de la Chadhiliyya, les Aïssawas, et ses débuts dans l’apprentissage de la science religieuse : Ahmad al-Alawî utilisait tout le temps que son activité professionnelle et ses responsabilités familiales lui laissaient pour s’adonner à la lecture, passant souvent des nuits entières plongé dans les livres. Après la mort du maître aissawî, il s’éloigna petit à petit du groupe auquel il était affilié, lui reprochant son activité plus orientée sur les phénomènes surnaturels que sur la recherche de la véritable spiritualité. C’est alors qu’il rencontre un maître de la tarîqa Derkaouiya, une autre branche de la Shâdhiliyya, Muhammad Ibn al-Habîb al-Buzîdî, dont l’enseignement le séduit immédiatement. Ahmad al-‘Alawî délaisse alors, momentanément comme le lui recommande son maître, les cours de sciences exotériques auxquels il aime assister et s’engage dans la pratique de l’invocation, ce qui l’amène à recueillir assez vite le fruit de cette concentration, à savoir l’accès à la connaissance spirituelle telle que l’envisage le soufisme, c’est-à-dire un mode de connaissance qui dépasse la raison et suspend la conscience individuelle. Devenu rapidement l’un des plus proches disciples du cheikh Bûzîdî qu’il sert pendant seize années, il hérite, à la mort de celui-ci en 1909, de sa fonction de maître spirituel, sans rencontrer quasiment aucune opposition, ce qui est plutôt rare dans les confréries soufies. Cinq ans plus tard, en 1914, il fonde un nouvel ordre soufi, indépendant des Darqâwâ, la tarîqa ‘Alawiyya, ce dernier mot, basé sur son nom de famille, étant une allusion à la fois à la « hauteur » de cette nouvelle voie (sens de la racine arabe concernée) et au patronage d’Alî, gendre et cousin du prophète mais également pôle des soufis pour tous les Shâdhilîs. Cette prise d’indépendance est en fait une façon de réformer la méthode spirituelle héritée du soufisme shâdhilî et darqâwî, afin de l’adapter au nouvel environnement, à la fois hostile et plein d’opportunités nouvelles, qui est celui de l’Algérie du début du XXe siècle. Très nombreuses sont les autorités musulmanes qui témoignent alors par écrit de l’orthodoxie et de la haute spiritualité du cheikh : la lettre de l’ancien cadi et mufti de La Mecque et de Médine, Muhammad Ibn al-Makkî, publiée dans Cheikh al-‘Alawî : documents et témoignages(cf. Bibliographie) est à cet égard un témoignage certes particulièrement marquant mais qui n’est pas isolé puisqu’il existe tout un recueil de lettres et d’attestations publié à ce sujet : al-shahâ’id wa l-fatâwâ.

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