Sulamî – les ruses de l’âme

 

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Les ruses de l’âme. Sulamî – Muhâsibî Les catégories d’âmes Sache que l’âme est de trois sortes : une âme instigatrice du mal (ammâra), une âme qui ne cesse de faire des reproches (lawwâma) et une âme apaisée (Mutma’inna). S’agissant de l’âme apaisée, c’est celle qui a eu la certitude que Dieu est son Seigneur, qui est rassurée par la Promesse de Dieu, qui a cru à la Parole de Dieu et qui a enduré Son commandement. Il s’agit de l’âme croyante à qui Dieu – qu’Il soit exalté – illumine la face et lui remet son livret dans sa main droite. Ainsi elle se montre apaisée et contente du Décret de Dieu et de Son Arrêt dans le bien et le mal, dans ce qui est bénéfique et ce qui est dommageable. C’est l’âme au sujet de laquelle Dieu – qu’Il soit exalté – a dit : « Retourne vers ton Seigneur satisfaite et agréée. » (Coran) c’est-à-dire satisfaite de Dieu et agréée par Lui en raison de son œuvre bonne et de sa reconnaissance de la promesse de Dieu – qu’Il soit exalté -. S’agissant de l’âme qui ne cesse de se blâmer, c’est celle qui se fait des reproches à propos du bien et du mal et qui manque de patience dans les moments de joie et de peine. Elle regrette souvent ce qui s’est passé et se fait des reproches en se disant : Si seulement je l’avais fait ou si seulement je ne l’avais pas fait. Il s’agit de l’âme perverse et pernicieuse. Car il n’y a pas une seule âme, qu’elle soit bonne ou perverse, qui ne se fasse pas des reproches. Si elle fait du bien elle se dit : si seulement j’avais fait encore davantage, et si elle fait du mal elle se dit : si seulement je ne l’avais pas fait. Donc c’est l’âme qui se fera des reproches dans la vie future pour ce qu’elle avait négligé dans le bas monde. Et c’est l’âme par laquelle Dieu – qu’Il soit exalté – a juré en disant : « Je jure par l’âme qui ne cesse de blâmer » (Coran : 75/2). Pour ce qui est de l’âme instigatrice du mal, c’est celle que Dieu – qu’Il soit exalté – a évoqué dans le récit relatif à Yûssuf (Joseph) – que la paix soit sur lui – en disant par sa bouche : « L’âme est instigatrice du mal » (Coran : 12/53). Dieu – qu’Il soit exalté et magnifié – a dit également : « Tandis qu’il blâmait son âme contre la passion » (Coran : 51/40). Dieu – qu’Il soit glorifié et exalté – a dit aussi : « N’as-tu pas vu celui qui prend sa passion pour une divinité ? » (Coran : 45 / 23), et ainsi de suite parmi les versets qui vont dans le même sens. Tout ceci prouve la nocivité de l’âme et son désir insignifiant de faire le bien. Ibn Abî ‘Amrû nous a rapporté d’après Abdul Jabbâr ibn Sîrîn, d’après Ahmad ibn al-Hussein ibn Abban, d’après Abû ‘Âsim, d’après Sh‘ba et Sufyân, d’après Kuhayl, d’après Abû Salam, d’après Abû Hurayra que le Prophète – que Dieu lui accorde la grâce et la paix – a dit : « Les épreuves, la passion et le désir sont pétris dans la constitution originelle du fils d’Adam – que la paix soit sur lui ». Dieu – qu’Il soit exalté – a dit également : « Combattez pour Dieu comme Il mérite que l’on combatte pour Lui ». (Coran : 22/ 78) c’est-à-dire combattez l’âme et empêchez-la de succomber aux passions. 9/56

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